Repères historiques
XIII-e siècle
En 1237 des troupes innombrables de conquérants
venus de l'Est ont envahi la Russie.
Le grand-duché de Riazan fut en premier confronte à ces ennemis.
L'ancienne ville résista 6 jours mais tomba, lorsque tous ses défenseurs
eurent péri et les habitations furent incendiées.
Depuis des temps immémoriaux les Riazaniens se sont distingués par leur
courage et leur vaillance. Ils ont refusé de payer le tribut au Khan Baty
et ont préféré la mort au déshonneur.
Après avoir appris la mort de son mari Feudor la princesse Eupraksie
s'est jetée du haut du térem (maison de la Russie ancienne) avec son jeune
fils.
C'est également dans l'ancienne ville de Riazan qu'on organise au XIIIe
siècle le premier groupe de partisants russes: Aujourd'hui encore les
Riazaniens gardent le souvenir d'un homme vaillant le boyard Eupaty
Kolovrate, un preux russe, qui est devenu un héros national.
Il n'a pas été obligé de boire, avec les défenseurs de la ville, le
calice jusqu’à la lie. En effet, lorsque le boyard riazanien revint d'un
long voyage, la ville n'était plus que ruines fumantes. Sa drougine
(troupe de princes dans l'ancienne Russie) ne comptait que 1700 guerriers,
mais Eupaty rattrapa la horde de Baty dans les forets de Souzdale (ville
de la Russie centrale) et se rua sur ces hotes indésirables.
Le géant Tavroul, favori du Khan, se vantait de vaincre le boyard, mais
Kolovrate le tua en le pourfandant avec son glaive depuis la tete jusqu’à
la selle de son cheval. Les Tatars furent effrayés car ils croyaient avoir
exterminé tous les Russes de la contrée. Ne sont-ils pas des morts
réssucites? - se demandaient-ils.
Grace à leur écrasante supériorité numérique les Tatars ont gagné cette
bataille, mais pour ce faire ils ont été obligés d'amener des béliers
(machines à détruire des murs) et d'encercler la drougine. Au cours de la
bataille Eupaty Kolovrate fut tué.
Baty fut impressionné par l'intrépidité des Russes et commanda de
permettre au reste de la drougine de regagner leur pays et il livra
également à ces courageux guerriers la dépouille mortelle de leur chef.
Le prince du grand-duché de Riazan Inguar (Ingaurovitch) était entre
temps à Tchernigov. Il y apprit le désastre et retourna à Riazan. Il
essaya de reconstruire la ville, il batit des églises, des monastères,
consola et réunit les gens encore en vie - c'est ainsi que la légende
décrit ces événements de l'épopée russe. Mais jamais la ville ne se
relevera complétement de ses cendres.
Au XIIIe siècle la petite ville, Péréyaslavle Riazansky, occupe le
premier plan dans le grand-duché de Riazan. Elle fut fondée en 1095 par le
petit fils de Yaroslav Moudry (le Sage) Oleg (Sviatoslavovitch), à 50 km
en amont de l'ancienne Riazan, suivant le cours de la rivière l'Oka. Alors
la capitale du grand-duché se déplaca dans cette ville, qui prend par la
suite le nom de Riazan.
Nos ancetres ont choisi une situation favorable: à partir des hauteurs
de la ville on voyait bien les prés et les champs avoisinants ainsi que
l'Oka avec ses affluents Troubège et Lybéde qui formaient un obstacle
naturel supplémentaire contre les ennemis. En cas de siège prolongé les
lacs voisins (Bistroé (Rapide) et Karassevo) fournissaient de l'eau
potable aux défenseurs de Riazan.
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